Berceau de neige, Un roman familial
EAN13
9782378776350
Éditeur
Le Lys Bleu Éditions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Berceau de neige

Un roman familial

Le Lys Bleu Éditions

Indisponible

Autre version disponible

Immersion dans une famille pas comme les autres...

Au numéro 8 des Lilas, il y a Bébé Bourguiba qui passe son temps sur son pot
de chambre dans les toilettes et à qui personne ne parle parce qu’il est né
bronzé. Il y a « Roro » qui est aveugle et marche sur des échasses, les Ritals
qui ne s’habituent pas à la neige et aux seaux à charbon qu’il faut monter au
quatrième. La Mère Paulain, au grand cœur, qui est la pipelette de la
communauté et les Aristocrates qui sont si bien élevés qu’ils ne fréquentent
pas la valetaille de la rue des Saules.
Le Père livre des bouteilles de gaz sur le cadre de son vélo et fait la
tournée des cafés tandis que la mère compose des poèmes en élevant ses enfants
grâce aux allocations familiales. Comme elle a déjà avorté en Suisse, il lui
faut garder cette cinquième fille qui s’éteint pourtant quinze jours après sa
naissance en laissant derrière elle un parfum entêtant qui hante l’aînée. Dans
ce décor, l’adolescente s’invente des princes charmants et va au lycée,
jusqu’à ce beau jour où débarque dans la cage d’escalier un bel étranger...
Lorsqu’il neige en abondance sur les fleurs, la violence est dans le pré et le
drame n’est pas loin...

Quel est donc ce drame qui semble imminent ? Le fragile équilibre de cette
famille résistera-t-il ? Découvrez ce roman familial surpenant, au cœur d'une
famille au fragile équilibre, à l'aube d'un événement qui va tout changer.

EXTRAIT

C’était une belle nuit de mai, une nuit douce et tranquille. Le jasmin sentait
bon, le chèvrefeuille grimpait sur les auvents, la glycine ployait sous les
grappes nouvelles, épanouissait ses sarments. Un parfum suave flottait sur les
toits, l’air était presque chaud, presque blanc. Dans l’arrière-salle de
l’église, les jeunes gens s’étaient réunis et Frank, comme d’habitude, épatait
la galerie avec ses tours de magie. Ce soir-là il jouait avec une corde
façonnée en lasso et dit :
— Je vais me prendre avec, si, si, vous verrez, je le ferai ! Tous rirent.
Mais il le fit. Cette nuit-là. Il avait dix-sept ans. La lune rousse qui
n’avait rien vu venir le regarda faire avec un curieux sourire, bras croisés,
bouche cousue. Pour n’avoir pas de regrets, il s’était lié les mains et
personne ne vint. Les grands qui le connaissaient bien rendirent responsables
de sa mort les livres qu’il lisait. Ceux où il était question que le désespoir
nous habite et que le néant nous attende. Ils dirent aussi qu’il avait des
bleus à l’âme et qu’il aurait dû en parler avec eux. Mais c’est aux
acariâtres, aux envieux, que revint la palme des banalités, qui n’en finirent
pas de clamer qu’il n’avait aucune raison de vouloir se tuer, car il avait
tout pour être heureux : Il était riche, il était jeune, et bien qu’il fût
roux, il était séduisant. Recluse dans la chambre rose, accroupie au pied de
mon lit j’essuyais mes larmes sous l’œil phosphorescent des postes de radio,
en le contemplant sur les photographies que j’avais de lui.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Josette Martin-Lebrec est née en 1947 à Pontarlier en Franche-Comté. Elle a
suivi des études à Besançon puis à Strasbourg. Elle a ensuite enseigné
quelques années en collège à Kingersheim en Alsace puis elle a effectué la
majeure partie de sa carrière en tant qu’enseignante d’anglais à l’École
Nationale de la Météorologie à Toulouse puis comme responsable du département
langues vivantes. Elle est maintenant retraitée et consacre une bonne partie
de son temps à l’écriture.
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