- EAN13
- 9782916359489
- ISBN
- 978-2-916359-48-9
- Éditeur
- Oisaux de Papier
- Date de publication
- 15/11/2010
- Collection
- BRETAGNE
- Nombre de pages
- 162
- Dimensions
- 21 x 15 x 1,2 cm
- Poids
- 216 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 944.12081092
- Fiches UNIMARC
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Préface :
Longtemps, j’ai pris Paimpol pour l’antichambre du paradis. Petit Parisien dix mois sur douze, j’attendais l’été pour retrouver le bonheur, c’est-à-dire les vacances dans l’île de Bréhat. L’arrivée à Paimpol fêtait mes retrouvailles avec les bateaux et la promesse que bientôt, dans quelques kilomètres, je verrais de nouveau, abandonné tristement à la fin août de l’année précédente, le plus beau paysage du monde : mon île chérie régnant sur son archipel.
En d’autres termes, je passais quai Morand sans beaucoup m’intéresser. Mon esprit était ailleurs, et sûrement pas dans le présent. Paimpol appartenait à la légende de la Grande Pêche. De vieux marins me racontaient l’Islande, comme d’autres m’entretenaient du Cap Horn.
Et puis j’y suis revenu, de plus en plus souvent. Et pas seulement pour aller chercher ce qu’on ne trouve pas à Bréhat, c’est-à-dire presque tout. Peu à peu, un amour est né pour cette ville, pour ce port, pour ces gens, un amour « autonome » , je veux dire qui n’était plus de passage. C’est peut-être l’une des raisons secrètes qui m’a fait quitter l’île magique pour habiter maintenant le continent. Je n’avais plus de raisons de me hâter. J’ai mieux regardé, par suite mieux aimé. Et j’ai vu Paimpol changer, s’animer, s’étendre, se développer, s’enrichir, se diversifier, s’égayer. Pour la première fois je me rendais compte à quel point c’est un être vivant, une ville. Mais je devinais aussi que cet être vivant-là ne bouge pas tout seul, qu’il faut lui botter les fesses pour qu’il accepte de se transformer ! Je ne veux désobliger aucune localité alentour, mais certaines ne sont toujours pas sorties de leur sommeil ancestral… J’ai les noms, que je ne citerai pas.
Voilà pourquoi le livre que vous avez entre les mains m’a ému et passionné. Vous y lirez l’histoire d’un haut fonctionnaire, et pas des moindres puisque collaborateur direct d’André Malraux ! Vous y verrez comment cet homme, habitué des plus grands travaux, se retrouve happé par une cité jadis glorieuse et retournée dans la modestie.
Longtemps, j’ai pris Paimpol pour l’antichambre du paradis. Petit Parisien dix mois sur douze, j’attendais l’été pour retrouver le bonheur, c’est-à-dire les vacances dans l’île de Bréhat. L’arrivée à Paimpol fêtait mes retrouvailles avec les bateaux et la promesse que bientôt, dans quelques kilomètres, je verrais de nouveau, abandonné tristement à la fin août de l’année précédente, le plus beau paysage du monde : mon île chérie régnant sur son archipel.
En d’autres termes, je passais quai Morand sans beaucoup m’intéresser. Mon esprit était ailleurs, et sûrement pas dans le présent. Paimpol appartenait à la légende de la Grande Pêche. De vieux marins me racontaient l’Islande, comme d’autres m’entretenaient du Cap Horn.
Et puis j’y suis revenu, de plus en plus souvent. Et pas seulement pour aller chercher ce qu’on ne trouve pas à Bréhat, c’est-à-dire presque tout. Peu à peu, un amour est né pour cette ville, pour ce port, pour ces gens, un amour « autonome » , je veux dire qui n’était plus de passage. C’est peut-être l’une des raisons secrètes qui m’a fait quitter l’île magique pour habiter maintenant le continent. Je n’avais plus de raisons de me hâter. J’ai mieux regardé, par suite mieux aimé. Et j’ai vu Paimpol changer, s’animer, s’étendre, se développer, s’enrichir, se diversifier, s’égayer. Pour la première fois je me rendais compte à quel point c’est un être vivant, une ville. Mais je devinais aussi que cet être vivant-là ne bouge pas tout seul, qu’il faut lui botter les fesses pour qu’il accepte de se transformer ! Je ne veux désobliger aucune localité alentour, mais certaines ne sont toujours pas sorties de leur sommeil ancestral… J’ai les noms, que je ne citerai pas.
Voilà pourquoi le livre que vous avez entre les mains m’a ému et passionné. Vous y lirez l’histoire d’un haut fonctionnaire, et pas des moindres puisque collaborateur direct d’André Malraux ! Vous y verrez comment cet homme, habitué des plus grands travaux, se retrouve happé par une cité jadis glorieuse et retournée dans la modestie.
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