La plus secrète mémoire des hommes

Mohamed Mbougar Sarr

Philippe Rey

  • Conseillé par (Libraire)
    12 novembre 2021

    Mohamed Mbougar Sarr, tout en suivant brillamment les codes du roman, nous embarque dans une passionnante réflexion sur l'écriture et sur les liens entre Afrique et Occident.
    Une déclaration d'amour magistrale et sensuelle à la littérature et à la vie.


  • Conseillé par
    2 avril 2022

    la plus secrète mémoire des hommes

    ce livre est un hymne à la littérature qui ne peut peut-être pas sauver le monde mais être "une sentinelle." L'auteur fait se croiser différents récits, différents genre littéraires. C'est un hymne aux femmes: écrivaines,éditrices,journalistes, amantes, confidentes, lettrées ou analphabètes. Un hymne aussi au pays d'origine. On se perd avec délectation dans le labyrinthe de l'humain. Ce récit est poétique, violent, cru et même drôle parfois. Il nous parle du mal, de la cruauté, de la Shoah, de la colonisation mais aussi de la puissance du monde africain qui ayant subi"le viol de l'imaginaire" revendique sa créativité. L'auteur n'est pas "absent de son livre" comme le lui dit Aïda, il écrit là un livre politique au coeur de "la cité", de l'Afrique et du monde. " le monde de l'écriture permet de se tenir droit dans la plaie et de lutter contre toutes les formes d'oubli."


  • Conseillé par
    8 mars 2022

    abandon de lecture

    Je suis entrée coeur vaillant dans ce roman, prête à lire une langue travaillée et cisellée ; une histoire passionnante.

    Je me suis accrochée jusqu’à la page 70 à peu près.

    Trop de mots inusités, un style ampoulé ont eu raison de ma patience.

    Ce fameux roman n’a pas aiguisé mon intérêt ; les personnages m’ont paru fades et sans profondeur.

    Et lire les affres d’un doctorant à la recherche d’un livre ne m’a pas paru passionnant.

    Lorsque j’ai posé ce livre, je n’ai pas eu envie d’y revenir.


  • Conseillé par
    30 novembre 2021

    A déguster avec délectation !

    Mohamed Mbougar Sarr propose un roman intense, puissant et même haletant avec La plus secrète mémoire des hommes que le prix Goncourt vient de consacrer en cette année 2021.

    Diégane Latyr Faye est un jeune écrivain sénégalais, arrivé en France depuis si longtemps qu’il n’envisage pas de retour dans son pays. Lui, l’écrivain, a une obsession qui le brûle : retrouver le roman Le labyrinthe inhumain d’un certain T.C Elimane, publié vers 1938, et comprendre comment est écrit un grand livre. Ce dernier raconte l’histoire d’un roi acceptant de brûler les vieillards de son royaume au début en échange d’un pouvoir énorme.

    Il s’agit pour Diégane de rechercher des éléments auprès de ceux qui ont connu cet aîné autant auprès de sa propre famille, au Sénégal, qu’auprès de ceux qui l’ont rencontré en France, comme ses amis éditeurs et les autres écrivains francophones. Mais aussi, son enquête l’amene à Amsterdam auprès d’une étonnante écrivaine originaire de Dakar et même en Amérique du Sud recherché une poétesse Haïtienne.

    L’obsession de Diégane est partagée par tous ceux qui ont approché ce « Rimbaud nègre »comme il a été qualifié. La quête de ce personnage énigmatique, qui n’a cessé de se fondre pour se faire oublier, transforme le roman en thriller, le lecteur restant scotché jusqu’à la fin. Les rebondissements, les retours en arrière et l’enchevêtrement des récits comme un labyrinthe rendent la lecture des trois livres de La plus secrète mémoire des hommes addictive et surnaturelle à la fois.

    Derrière T.C Elimane, Mohamed Mbougar Sarr s’est inspiré de Yambo Ouologuem, écrivain malien, consacré par le prix Renaudot en 1968 pour « Le Devoir de violence », accusé de plagiat et relégué, depuis, dans l’anonymat.

    Mohamed Mbougar Sarr, avec sa façon très particulière, pose la question de la littérature francophone lorsque l’écrivain est africain. Dépassant superbement les représentations coloniales et celles migratoires, il inscrit sa réflexion sur le rôle de l’écriture, la condition de l’écrivain et l’universalité de la littérature. Mais encore faut-il accepter que l’acte d’écrire se nourrisse de toutes les lectures rencontrées, ce que le soi disant plagiat de T.C Elimane interroge.

    La suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2021/11/29/mohamed-mbougar-sarr/


  • Conseillé par
    4 novembre 2021

    Revanche africaine

    « Le labyrinthe de l’inhumain », ouvrage mythique paru en 1938, est l’histoire d’un roi sanguinaire dérouté, dont l’auteur, T.C Elimane, a disparu. En 2018, un jeune écrivain sénégalais enquête sur son absence.
    Au gré des rencontres et des témoignages, le lecteur découvre cet énigmatique personnage, orphelin de père par la guerre, élevé par son oncle, dont le livre édité en France fut très controversé.

    Dans un dédale littéraire à plusieurs voix, Mohamed Mbougar Sarr nous questionne sur ce phénomène médiatique, ce "nègre d’exception" arrivé trop tôt pour être reconnu dans les accointances franco-africaines.
    Elimane, nomade libertin en exil depuis ½ siècle, était-il un écrivain accompli ? un plagiaire coupable ? Un mystique générant des suicides ? Quel mystère cache son silence ?

    Autant de questions ingénieusement posées par l’auteur dans cette déclaration d’amour à la littérature africaine en exil, d’une écriture à la fois philosophique et romanesque, savante et hardie, sinueuse, surprenante, hybride mais appropriée.

    Le Goncourt n’est-il pas le rêve de l’écrivain africain ?..... Véritable consécration d’une prouesse !....