Admin Graphisme K.

un combat contre l'oubli

La Boîte à Bulles

25,00
Conseillé par (Libraire)
5 octobre 2020

Le devoir de mémoire en BD

Cette BD n’est pas seulement la biographie du couple le plus redouté des anciens criminels nazis. Elle devient une nouvelle pierre à l’édifice du travail de mémoire. Parce que non, le travail n’est pas terminé et il ne doit jamais l’être. De la même manière que Beate et Serge Klarsfeld n’ont jamais laissé de répits aux monstres de la solution finale, l’Histoire ne doit jamais être oubliée.

Dans cette BD on découvre la rage de Beate qui n’hésite pas à mettre sa vie en péril plus d’une fois pour faire triompher la justice, cette justice que Serge décide d’incarner en devenant avocat. Une profession et une cause que leur fils, Arno, incarnera à son tour avec fierté.

Rendre hommage à ce couple atypique, passionné, amoureux, combatif était quelque chose à faire, nécessairement. Choisir de le faire à travers des bulles était audacieux et c’est largement réussi. Cette BD on ne la lâche pas et aussitôt terminée, on a envie de la transmettre comme on transmet un trésor, un souvenir.

18,00
Conseillé par (Libraire)
15 septembre 2020

Un Indispensable

« Peu de lignes par pages pour aérer cette Histoire qui m’étouffe »
La narratrice aa soixante-seize ans. Accompagnée d’un scribe chargé d’écrire pour elle, elle décide de nous raconter l’histoire de sa naissance. Ou plutôt celle de sa non-naissance.
Ce qu’elle sait d’elle, elle nous le livre : elle s’appelle Hildegard Müller et elle est née en 1943 dans un « Lebensborn ». Les camps de la vie. Par opposition aux camps de la mort. Le jour et le mois de sa naissance, elle ne le connait pas. Toute trace de son existence civile a été effacée le 30 avril 1945 (le jour de la mort d’Hitler).

Hildegard Müller est le fruit de l’obsession de la race pure du Troisième Reich. Elle sait que son père est un SS et que sa mère est probablement norvégienne. Une nationalité prisée pour leur blondeur dans les années 1940. Ce qu’elle ignore, c’est si sa mère était une collabo ou une esclave sexuelle réquisitionnée pour porter et mettre au monde la future génération des parfaits aryens. Une vie pour 6 millions d’autres. Une nouvelle génération pour remplacer celle jugée sale. Une vie à culpabiliser et à se demander de quel côté de l’Histoire ces orphelins doivent se placer. Fruits du mal, bourreau malgré eux.

Lire ce livre c’est le feuilleter, le refermer puis encaisser. C’est toucher du doigt l’origine du mal, la « banalité du mal » comme disait Hannah Arendt.

Conseillé par (Libraire)
14 septembre 2020

Un livre addictif !

12 mai 1975, c’est le début de l’été à Rome. Le Lazio s’apprête à remporter le championnat de football et les Italiens se préparent à voter pour ou contre le maintien du divorce. Le temps est doux.
Rafaella et Maria Grazia habitent les quartiers populaires. Gabriele, Alberto et Matteo habitent les quartiers chics et
ont tout des bons garçons : ils vont à la messe, s'habillent en Fred Perry. Ils ont mêmes des bonnes notes.
Alors qu’arrive-t-il quand les beaux quartiers croisent Rafaella et Maria-Grazia ?
L’écriture de Pierre Adrian se veut rassurante, elle nous met à l’aise, mais en même temps on sent qu’elle ne fait que retarder l’inévitable. L’étau se resserre, l’impact va arriver...
Un livre addictif qu'on ne veut plus lâcher !

13,00
Conseillé par (Libraire)
12 septembre 2020

Un livre bien dans ses baskets

Ici on va parler des charentaises, made in France, malgré leurs motifs écossais. Originellement appelées les silencieuses. Le narrateur oublie ses clés et ses moquassins en quittant son domicile, un vendredi matin. Il vagabonde et se rend au travail, en pantoufles donc. Et finalement il décide de les garder aux pieds ces pantoufles. Une sacrée belle écriture. Complètement décalée mais tellement brute et drôle ! Il parle comment il pense et il pense comme il parle. Il a décidé de porter des charentaises et si ça ne vous plait pas, ne regardez pas ses pieds ! Un tennis, un petit dej en terrasse, une soirée mondaine. Elles dérapent au Louvre et tiennent le pavé à Pigalle ses pantoufles de laine (et non de vair). Elles sont à toute épreuve et permettent à certains d’ouvrir les yeux sur ce qu’ils désirent vraiment. Chausser ses pantoufles c’est trouver chaussure à son pied, se lever du bon pied. Désormais nous serons tous en marche en pantoufles pour changer les choses sans changer de shoes. Une livre d'une intelligence et d'une ironie à toute épreuve. C’est bien écrit (presque scénarisé), c’est drôle, c’est absurde et c’est documenté.