- EAN13
- 9782252047019
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 13/01/2023
- Collection
- De natura rerum
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Klincksieck 21,50
« Là, sur cette rive perdue, le berger nu à mes côtés, écoutant alentour les
cris spectraux des oiseaux d’eau aux longues pattes, au long bec, écoutant
l’eau clapoter sinistrement comme la langue d’un lion repu contre la rive
perlée, je sentis que, même si j’étais submergé plus tard par la vulgarité du
monde moderne, celui des voitures, des usines, des téléphones et des
“cinémas”, je ne pourrais jamais oublier qu’un jour – un certain dimanche
après-midi – j’avais contemplé une partie de la Terre où demeuraient des
traces évidentes du formidable génie créateur de Dieu. J’avais l’impression
d’être le premier mortel qui, errant loin du berceau asiatique de sa race,
avait eu le privilège, en levant la tête, de scruter les noirs secrets de ce
continent immense si longtemps inviolé, seulement dérangé par la présence de
fabuleux sauriens flânant et s’ébattant sous le soleil solitaire de
l’équateur. » Llewelyn Powys Sont ici réunis les récits africains de Llewelyn
Powys écrits lors du long séjour qu’il fit au Kenya pour aider son jeune frère
Willie, le benjamin de la famille, à la ferme qu’il avait acquise. Y
apparaissent en pleine lumière, la vulgarité, la rapacité et la cruauté des
sujets de Sa Majesté, décuplées par le soleil qui flambe et attise les
pulsions, tandis que rôdent les bêtes de proie, que rugissent les lions et que
se déchaînent les éléphants de la vallée du Grand Rift.
cris spectraux des oiseaux d’eau aux longues pattes, au long bec, écoutant
l’eau clapoter sinistrement comme la langue d’un lion repu contre la rive
perlée, je sentis que, même si j’étais submergé plus tard par la vulgarité du
monde moderne, celui des voitures, des usines, des téléphones et des
“cinémas”, je ne pourrais jamais oublier qu’un jour – un certain dimanche
après-midi – j’avais contemplé une partie de la Terre où demeuraient des
traces évidentes du formidable génie créateur de Dieu. J’avais l’impression
d’être le premier mortel qui, errant loin du berceau asiatique de sa race,
avait eu le privilège, en levant la tête, de scruter les noirs secrets de ce
continent immense si longtemps inviolé, seulement dérangé par la présence de
fabuleux sauriens flânant et s’ébattant sous le soleil solitaire de
l’équateur. » Llewelyn Powys Sont ici réunis les récits africains de Llewelyn
Powys écrits lors du long séjour qu’il fit au Kenya pour aider son jeune frère
Willie, le benjamin de la famille, à la ferme qu’il avait acquise. Y
apparaissent en pleine lumière, la vulgarité, la rapacité et la cruauté des
sujets de Sa Majesté, décuplées par le soleil qui flambe et attise les
pulsions, tandis que rôdent les bêtes de proie, que rugissent les lions et que
se déchaînent les éléphants de la vallée du Grand Rift.
S'identifier pour envoyer des commentaires.