- EAN13
- 9782724686685
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 15/11/2007
- Collection
- Académique
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La fabrique réactionnaire
Antisémitisme, spoliations et corporatisme dans le cuir (1930-1950)
Florent Le Bot
Presses de Sciences Po
Académique
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Durant le régime de Vichy, les spoliations antisémites ont concerné environ
50000 biens de toute nature et ont impliqué l’engagement de l’administration
française, mais aussi celui de la société. Comment se met en place l’adhésion
à une politique d’exclusion ? Comment s’élaborent les mécanismes du rejet de
l’autre, qu’il soit juif, étranger, concurrent sur le plan économique ? Plus
largement, quelles relations peut-on établir entre crises économiques et
crises politiques ? Quel rôle ont exercé les classes moyennes patronales ? Un
processus réactionnaire s’élabore, se construit, se fabrique. Pour en décrire
les étapes, les contours, les facteurs d’explication, Florent Le Bot prend le
parti de s’intéresser au monde du cuir. Il aboutit au constat que l’engagement
d’une partie des professionnels dans la spoliation de leurs confrères juifs
s’inscrit dans un rejet plus ancien et plus profond des mutations de
l’économie, imputées dès les années 1930 à quelques grands groupes désignés
comme « juifs » (les Chaussures André), stigmatisés comme étrangers (le groupe
Bata), ou aux artisans juifs originaires d’Europe de l’Est. Les revendications
protectionnistes, à tonalité xénophobe et antisémite, les postures
réactionnaires d’opposition à la modernisation industrielle dessinent ainsi
une ligne de continuité, des années 1930 aux années 1950, et ce malgré la
réalité des restitutions de biens spoliés après guerre. En mêlant histoire
politique, économique et sociale, ce livre permet de comprendre les mouvements
de fond de la société française à la veille des Trente Glorieuses.
50000 biens de toute nature et ont impliqué l’engagement de l’administration
française, mais aussi celui de la société. Comment se met en place l’adhésion
à une politique d’exclusion ? Comment s’élaborent les mécanismes du rejet de
l’autre, qu’il soit juif, étranger, concurrent sur le plan économique ? Plus
largement, quelles relations peut-on établir entre crises économiques et
crises politiques ? Quel rôle ont exercé les classes moyennes patronales ? Un
processus réactionnaire s’élabore, se construit, se fabrique. Pour en décrire
les étapes, les contours, les facteurs d’explication, Florent Le Bot prend le
parti de s’intéresser au monde du cuir. Il aboutit au constat que l’engagement
d’une partie des professionnels dans la spoliation de leurs confrères juifs
s’inscrit dans un rejet plus ancien et plus profond des mutations de
l’économie, imputées dès les années 1930 à quelques grands groupes désignés
comme « juifs » (les Chaussures André), stigmatisés comme étrangers (le groupe
Bata), ou aux artisans juifs originaires d’Europe de l’Est. Les revendications
protectionnistes, à tonalité xénophobe et antisémite, les postures
réactionnaires d’opposition à la modernisation industrielle dessinent ainsi
une ligne de continuité, des années 1930 aux années 1950, et ce malgré la
réalité des restitutions de biens spoliés après guerre. En mêlant histoire
politique, économique et sociale, ce livre permet de comprendre les mouvements
de fond de la société française à la veille des Trente Glorieuses.
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